Les 4 meilleurs isolants thermiques muraux

Pour rendre votre habitation agréable en toutes saisons, vous aurez le choix entre une isolation thermique des murs par l’extérieur (ITE) ou une isolation thermique des murs par l’intérieur (ITI). Leurs objectifs restent les mêmes, mais ces isolations diffèrent sur plusieurs points. Afin de vous aider à vous décider, retrouvez ci-après ce qui les distingue.

• Isolation des murs par l’extérieur

Cette technique vise à poser l’isolant thermique sur les faces extérieures des murs (façades) d’un bâtiment, avant de la revêtir d’une finition. La première étape consiste à faire tenir les systèmes de fixation sur la surface du mur afin qu’ils puissent recevoir à leur tour les isolants thermiques. Notez qu’il s’agit le plus souvent de panneaux composés de différents matériaux tels que la laine de roche, le polystyrène expansé, etc. Afin d’apporter une touche esthétique à la façade, l’isolant thermique sera recouvert d’une couche de matériaux protecteurs tels que du mortier.

En adoptant cette technique d’isolation, il est possible de traiter les ponts thermiques susceptibles de favoriser les déperditions de chaleur. Cependant, les performances thermiques attendues vont dépendre des matériaux utilisés durant la réalisation des travaux. Néanmoins, l’isolation thermique des murs par l’extérieur permet de réaliser une économie financière et énergétique sur le long terme.

• Isolation des murs par l’intérieur

Pour le cas présent, il est question d’agir au niveau des parois intérieures des pièces concernées par les travaux pour en améliorer leur efficacité énergétique. Plusieurs variantes d’isolants thermiques (naturels, synthétiques, minéraux) peuvent convenir pour ce type d’intervention. Dans la plupart des cas, ils s’intercalent entre le mur et les montants. Seulement, après la pose, ils sont généralement recouverts d’un matériau de finition tel que le plâtre.

Notez que l’isolation des murs par l’intérieur peut réduire la surface habitable en fonction de l’épaisseur des matériaux utilisés. Cependant, elle offre un confort thermique appréciable et parfois même une isolation acoustique entre les différentes pièces. Toutefois, le traitement des ponts thermiques (mur-toit et mur-plancher) requiert une certaine précision pour un meilleur rendement. Par ailleurs, les travaux d’isolation des murs par l’intérieur peuvent se faire durant la construction du bâtiment ou pour une simple rénovation.

Le choix du matériau adéquat pour un isolant thermique mural est relatif à différents paramètres tels que la situation géographique du bâtiment, la durabilité, et notamment son usage (en intérieur ou en extérieur). Cependant, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories : les isolants minéraux, les isolants naturels et les isolants synthétiques.

Les isolants minéraux sont généralement fabriqués à base de roche ou de sable. Dans tous les cas, ils ne peuvent pas s’enflammer au contact du feu. Ils sont également très économiques, même si pas très écologiques. Leurs performances d’isolation thermique en saison hivernale sont appréciables. Toutefois, leur imperméabilité et leur durabilité ne sont pas au top, contrairement à d’autres matériaux.

• La laine de verre n’est pas seulement sollicitée pour l’isolation des combles, mais s’adapte très bien pour les murs. Elle se présente souvent sous forme de panneaux ou de rouleaux pour en faciliter la pose. De plus, elle est ininflammable et très résistante aux invasions de rongeurs. Seul bémol, le déphasage thermique peu efficace de ce matériau ne vous permettra pas de l’utiliser dans des régions où les pics de température sont très élevés durant la saison estivale. En d’autres termes, elle perd ses propriétés isolantes lorsqu’elle est exposée à une chaleur intense pendant plusieurs heures.
• La laine de roche provient des roches volcaniques. Outre l’isolation thermique, elle procure également une bonne isolation phonique. Elle est souvent proposée en panneaux à poser ou en vrac. Tout comme la laine de verre, elle convient pour l’isolation des combles et des murs. En outre, elle n’intéresse guère les nuisibles et les rongeurs, tout comme la laine de verre.

Les isolants naturels proviennent de matières animales ou végétales. Ils ont des propriétés isolantes à la fois thermiques et acoustiques tout au long de l’année. Toutefois, ils coûtent plus cher que ses homologues. Par ailleurs, leur pose nécessite une expertise approfondie pour garantir leur efficacité.

• La laine ou la fibre de bois est produite à base de copeaux de bois. Ces derniers sont assemblés en usine pour devenir des panneaux ou des rouleaux isolants. Notez que le matériau de base, le bois issu d’exploitations forestières, doit généralement être certifié PEFC ou FSC. Sa capacité de déphasage est impressionnante et sa performance thermique découle de sa grande résistance à la compression. En outre, la laine de bois se recycle très bien ou peu finir en composte en fin de vie.
• La ouate de cellulose est fortement appréciée pour son côté écologique. Effectivement, elle se compose de cartons, de journaux ou de papiers recyclés. Elle procure à la fois une isolation thermique et acoustique. Pour faciliter son utilisation, elle est vendue sous forme de panneaux ou en vrac.

Les isolants synthétiques sont obtenus par le raffinage du pétrole. C’est avec ces polymères que l’on tire le polystyrène, le polyuréthane, la mousse phénolique, etc. Imputrescibles, imperméables et légers, les isolants synthétiques sont les plus recommandés pour une isolation des murs par l’extérieur et autres. Cependant, ils sont très inflammables et peuvent présenter un réel danger en cas d’incendie. D’où la nécessité de disposer d’un bon pare-feu les protéger.

• Le polystyrène expansé (PSE) est une matière thermoplastique présentant des alvéoles dans sa structure interne. Il retient bien la chaleur tout en ayant une importante résistance mécanique grâce à sa structure alvéolaire. En termes d’imperméabilité, le PSE ne craint pas l’humidité. De ce fait, il peut être utilisé pour une ITE et une ITI. Cependant, n’oubliez pas que le polystyrène expansé s’enflamme au contact du feu. Recyclable à 100%, ce matériau isolant est écologique.
• La mousse phénolique est à base de résine de phénol-formaldéhyde. Elle ne se projette pas lors de la pose et se présente uniquement sous forme de panneaux. Bien que friable, il s’utilise pour isoler le sol, la toiture et notamment le mur. Sa propriété ignifuge le distingue des autres matériaux isolants thermiques synthétiques. D’ailleurs, il ne dégage pas de gaz toxique en cas d’incendie dans un bâtiment.

Dans le cas d’une isolation thermique murale par l’intérieur, il est fortement déconseillé de se tourner vers le polyuréthane et le polystyrène. De la fumée toxique s’en dégage éventuellement, lorsque ces matériaux prennent feu. De plus, comme ils ne présentent pas une excellente capacité d’isolation acoustique, il serait plus judicieux de les utiliser pour l’ITE ou pour le sol à la rigueur.

Certes, la laine de mouton brute est un excellent isolant thermique, mais elle présente quelques inconvénients. Au fil du temps, elle pourrait constituer un véritable nid à mites. De plus, elle ne convient pas à toutes personnes sujettes à des allergies, car la laine de mouton brute peut dégager une odeur assez forte.

Les produits minces réfléchissants (PMR) ne sont pas réellement de véritables isolants thermiques comme on le pense souvent. En effet, il s’agit surtout d’éléments complémentaires qui se placent généralement derrière un appareil produisant de la chaleur (un radiateur, un climatiseur, etc.). Qui plus est, en utilisant uniquement ce matériau, vous ne pourrez prétendre à une éligibilité au crédit d’impôt.

L’épaisseur de votre futur isolant thermique mural va jouer un rôle déterminant dans l’amélioration de la performance énergétique. Pour faire simple, une faible épaisseur n’offre qu’une performance d’isolation moyenne, tandis qu’une épaisseur plus importante apporte ses performances d’isolation plus élevées. Cependant, ce critère est également relatif au type de matériau utilisé. À titre d’exemple, pour une performance moyenne à R = 3,7, l’épaisseur de ces matériaux devrait faire :

• laine de verre : 12 cm
• laine de roche : 12,5 cm
• fibre de bois : 14 cm
• polystyrène : 12 cm
• polyuréthane en panneaux : 8 cm.

Si vous souhaitez obtenir une performance plus élevée à R = 5, notez que ces matériaux isolants auront une épaisseur conséquente. Ce qui donne alors :

• laine de verre : 16 cm
• laine de roche : 16 cm
• fibre de bois : 18 cm
• polystyrène : 16 cm
• polyuréthane en panneaux : 11 cm.

Exprimée en kg/m³, la densité ou la masse volumique (ρ) des isolants thermiques muraux n’est pas à négliger lors de votre choix. Ce paramètre détermine la capacité thermique du matériau à redistribuer progressivement la chaleur qu’il a absorbée et accumulée. En d’autres termes, ladite capacité thermique sera plus importante si l’isolant est plus lourd. À titre d’exemple, lorsqu’il s’agit d’isoler un mur avec de la laine minérale, vous devriez au moins avoir une densité d’environ 30 kg/m³. Cela est indispensable pour pallier les risques d’affaissement au fil du temps.

Ces trois formats d’isolants thermiques ont chacun leur utilité. Votre choix devrait s’orienter sur celui qui convient le mieux à votre maison. Pour mieux comprendre leurs atouts respectifs, retrouvez ci-après leurs particularités.

• Les isolants en vrac : Ce format d’isolant est généralement requis pour les endroits difficiles d’accès. Ils peuvent être d’origine minérale comme la laine de verre, la laine de roche, la vermiculite ou la perlite, végétale comme la ouate de cellulose, la laine de chanvre, le liège, la fibre de bois ou la laine de coton, synthétique comme la bille de polystyrène expansé. Dans certains cas, sa pose peut se faire à la main par déversement. Cependant, il est nécessaire de recourir à une cardeuse/souffleuse, afin d’insuffler le matériau pour le répartir uniformément. Pour le cas de l’isolation des murs creux, vous aurez le choix entre des flocons de laine de verre ou des billes de polystyrène expansé (PSE).
• Les isolants en rouleaux : Avec les isolants thermiques muraux en rouleaux, vous aurez une longueur considérable pour recouvrir plus de surface. Ils font partie des isolants les plus souples, contrairement aux panneaux. Cependant, ils sont difficiles à poser sur un mur, à moins que vous fassiez appel à des professionnels. D’ailleurs, ces derniers devront recourir à un système de fixation approprié pour que l’isolant ne se tasse pas.
• Les isolants en panneaux : Les panneaux isolants font référence à un matériau semi-rigide ou rigide. Bien qu’ils peuvent être faits à base des 3 grandes familles de matériaux isolants (minéraux, naturels/biosourcés et synthétiques), ils peuvent être « minces » ou thermoréfléchissants. Cependant, vous pouvez choisir des panneaux isolants sous vide (PIV) plus performants que la laine de verre en réduisant 8 fois plus la conduction thermique. Quant aux aérogels, ils présentent à la fois une excellente performance thermique et acoustique.

Entreprendre l’isolation thermique des murs de votre bâtiment, aussi petit soit-il, peut coûter un bras si vous n’avez aucune une subvention. Pour une isolation des murs par l’intérieur, vous devrez prévoir 26 à 52 €/m² d’isolant. Cependant, tenez compte du type de matériau à utiliser, car le prix au mètre carré variera en fonction de celui-ci et notamment du fournisseur. Pour une isolation des murs par l’extérieur, deux cas de figure peuvent se présenter. Une isolation des murs sous enduit vous coûtera entre 120 à 220 €/m² contre une isolation des murs sous bardage allant de 180 à 270 €/m².

• Les aides liées aux ITE

Afin de réduire les coûts des travaux d’isolation thermique murale par l’extérieur, vous pouvez bénéficier de la Prime Effy. En France, cette dernière s’inscrit dans le cadre des subventions de l’État accordées aux locataires et aux propriétaires (Certificats d’économies d’énergie ou CEE). Notez qu’aucune condition de revenu minimum n’est requise à cet effet. Pouvant s’élever à plusieurs milliers d’euros, l’éligibilité à la Prime Effy est possible dans la mesure où le demandeur apporte la preuve que le bâtiment concerné existe depuis plus de 2 ans avant le début des travaux.

MaPrimeRénov’ est une autre option accordée par l’Anah afin que les propriétaires, les locataires ou les bailleurs puissent bénéficier d’une aide financière sur les cent premiers mètres carrés à isoler. Toutefois, la catégorie de revenus détermine le montant à attribuer au mètre carré. Ainsi, pour les revenus très modestes, le m² est à hauteur de 75 €, revenus modestes = 60 €, revenus intermédiaires = 40 € et 0 € pour les revenus supérieurs.

• Les aides liées aux ITI

Comme pour les ITE, les aides liées aux ITI comprennent la prime énergie ou Prime Effy. Cette dernière ne peut être perçue qu’à la fin des travaux. Mais, pour y être éligible, vous devrez faire appel à un professionnel RGE pour la pose, justifier les 2 ans d’achèvement de l’édifice, prouver les performances réelles des isolants qui doivent être certifiés Acermi.

Les ITI peuvent également être éligibles à la subvention MaPrimeRénov’, tout comme les ITE. Cependant, les montants accordés pour chaque catégorie de ménage sont assez faibles. Ainsi, les ménages aux revenus très modestes toucheront 25 €/m², les ménages aux revenus modestes bénéficieront de 20 €/m² contre 15 €/m² pour les revenus intermédiaires.

L’éco-prêt à taux zéro ou Eco-PTZ implique l’intervention des banques qui sont partenaires au programme. D’ailleurs, les prêts contractés auprès de celles-ci peuvent être exempts d’intérêts selon certaines conditions contractuelles. Toutefois, pour bénéficier de cette aide, vous devez impérativement solliciter les services d’un professionnel RGE et apporter une preuve stipulant que les travaux menés à entreprendre sont localisés dans votre résidence principale dont la construction date plus de 2 ans.

En regroupant toutes les factures liées aux travaux d’isolation thermique murale par l’intérieur pour l’amélioration énergétique de votre habitation, vous bénéficierez d’une confortable réduction à hauteur de 5,5%. Bien sûr, vous devrez justifier que lesdits travaux ont été réalisés par des professionnels certifiés RGE et que vous occupez les lieux gratuitement.

Dans le jargon technique du bâtiment, il s’agit tout simplement du niveau de la conductivité thermique (λ), de la résistance thermique (R) et de la transmission thermique (U). Ces coefficients déterminent la capacité de rétention de la chaleur de l’isolant ainsi que ses propriétés régulatrices quant aux aléas des températures extérieures. De ce fait, votre choix devra se concentrer sur votre projet, quitte à faire des concessions. Autrement dit, un isolant thermique mural s’installe soit à l’intérieur soit à l’extérieur, cela n’aurait pas de sens de faire les deux à la fois.