Si la FTC a catégoriquement refusé la réalisation du projet de rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, la Commission européenne s’est contentée d’avancer quelques avertissements. Maintenant, c’est au tour de la CMA au Royaume-Uni de s’exprimer. Une fois de plus, ses réponses au sujet de ce projet problématique ne sont pas très positives. De son côté, Microsoft se prépare déjà à avancer des contre-arguments à l’adresse de l’Autorité britannique.

Une fusion qui n’est pas bon pour l’avenir du gaming, selon la CMA
La CMA a fait des enquêtes afin de considérer la position de Microsoft et d’Activision dans cette affaire. 3 millions de documents ont été consultés. L’autorité britannique a également donné du poids aux avis des gamers locaux – qui représentent 45 millions de personnes ! –, des autres constructeurs de consoles, des autres studios de développement non affiliés à Microsoft ainsi que des plateformes gaming au Royaume-Uni. Les informations qui résultent de ces investigations font penser que cette acquisition fera grimper les prix tout en limitant les choix de jeux sur le marché. Un avis toujours axé sur le monopole du constructeur des consoles Xbox.
La CMA suggère aux parties prenantes de ce litige de procéder à une cession partielle. Cela sous-entend que Xbox n’aura pas Call Of Duty parmi ses éventuels titres exclusifs une fois que la fusion aura abouti. Si Microsoft n’a jamais pensé à vendre des actifs d’Activision Blizzard pour remporter cette affaire, c’est aussi une des solutions avancées par le Royaume-Uni. En somme, la CMA ne souhaiterait pas que la firme de Redmond accapare tous les titres d’Activision Blizzard au détriment des autres plateformes.

Microsoft et Activision Blizzard prêts à riposter
Microsoft est loin d’être d’accord avec la CMA, le géant du tech soutient que son intention de faire siennes les licences d’Activision Blizzard élargirait la concurrence. Sony étant à la tête du marché en ce moment. En tout cas, la position de l’autorité de la concurrence au Royaume-Uni n’est que provisoire. Sa décision finale sera rendue le 26 avril.
Entre-temps, l’acheteur potentiel d’Activision a jusqu’au 22 février pour convaincre par le biais de quelques compromis qui tiennent compte des craintes de la CMA. Par ailleurs, cette dernière a déjà mentionné qu’elle serait prête à attendre plus de preuves et de mesures comportementales de la part de Microsoft principalement avant de se proclamer. Lulu Cheng Meservey, une grande personnalité au sein d’Activision, affirme également qu’ils ont encore la chance de faire changer d’avis le régulateur britannique.
Quant au PDG d’Activision, Bobby Kotick, il affirme que le Royaume-Uni, qui ambitionne de devenir la nouvelle Silicon Valley, doit soutenir ce projet pour ne pas faire fuir les grands investisseurs au sein des entreprises technologiques. À ce moment-là, le pays serait la Death Valley.